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en nubie, etc.


recevant journellement la promesse d’un prochain départ, je fus retenue un autre mois. Enfin, nous mîmes à la voile, et nous arrivâmes à Jaffa le 9 mars ; nous en partîmes le 11 pour Rama où nous couchâmes, et le lendemain nous arrivâmes à Jérusalem. Je n’oublierai jamais l’effet que la première vue des murs de cette cité mémorable produisit sur moi. J’arrivai à temps pour voir les cérémonies des catholiques, qui eurent lieu les trois derniers jours de la Semaine-Sainte, dans l’intérieur de l’édifice élevé au-dessus du Saint-Sépulcre. Un voyageur estimé, mon compatriote Maundrell, en a fait une description si exacte et si détaillée, que je me sens incapable de faire mieux.

Le premier mai, je me rendis au Jourdain : un négociant chrétien de Jérusalem, parent de notre consul à Jaffa, me fournit une mule et un conducteur sûr et fidèle pour m’accompagner. Je partis quelque temps avant le gouverneur qui protège le voyage des pélerins. Ils se tenaient tous sur les deux côtés de la route, attendant le signal du départ. Lorsque j’arrivai aux limites que personne n’osait franchir, un homme noir qui était placé là pour les garder, me voyant passer outre, courut à plein galop sur moi, donna un coup à ma pauvre mule et voulut que je m’arrêtasse. Pen-