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en nubie, etc.


pour obtenir justice. Je ne m’étais pas attendu, j’en conviens, à une autre issue[1].

Malheureusement M. Drovetti ne borna pas encore là sa persécution. Lorsqu’à mon retour en Europe, je vins à Paris, j’y trouvai son gendre fort occupé à répandre les bruits les plus injurieux contre moi, et à se servir, à cet effet, des feuilles publiques. Quand je voulus répondre à ces insinuations odieuses, ma replique, au lieu de paraître dans les mêmes journaux, fut envoyée à M. Drovetti à Alexandrie.

Après avoir arrangé toutes mes affaires, je quittai enfin, vers le milieu de septembre 1819, l’Égypte, où j’avais trouvé plus à me plaindre de certains Européens que des Turcs et des Arabes.

  1. Les étrangers ne sont pas les seuls qui se plaignent de l’arbitraire qui règne dans le consulat de France en Égypte ; des Français même ont cru devoir en avertir le gouvernement. Voici ce qu’on lit dans la Réclamation contre l’administration du consulat français en Égypte, par M. Noyane, négociant français à Alexandrie, Paris, 1820, in-4o. : « Pendant que toute la France est gouvernée uniformément par des lois pénales positives, que chacun peut connaître, les Français qui font tant de nobles efforts pour ranimer notre commerce dans le Levant, y sont encore jugés, ou plutôt condamnés en vertu de quelques ordonnances, dont presque toutes les dispositions sont abolies