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en nubie, etc.


sable. J’aurais pu le prendre pour un mur destiné à clore des terres labourées, si je n’avais aperçu dans l’enceinte le haut de quelques bâtimens, et des murs très-épais en briques cuites au soleil. En dehors de l’enceinte, je remarquai une quantité de souches d’arbres et de vignes presque réduites en cendres ; elles tombaient en poussière dès qu’on les touchait. Ce lieu porte le nom d’El-Kharak comme le village où nous avions passé la nuit.

Nous continuâmes de marcher par des vallées hérissées de rochers et de buttes de sable. Vers le soir nous arrivâmes à un endroit parallèle à l’extrémité orientale du lac Mœris ; nous passâmes la nuit au pied d’une berge, et le lendemain matin à quatre heures nous nous remîmes en route. La vallée commençait à s’élargir, et, quelques heures après, nous vîmes à une grande distance devant nous un rocher très-élevé ; nous marchâmes presque toute la journée entre les rochers et les buttes de sable, et vers le soir nous arrivâmes à Rejen-el-Cassar, lieu jadis peuplé, où il y avait quelques bonnes pièces de terre, qui ont été cultivées autrefois, mais que le sable recouvre maintenant. Entouré de hauts rochers, ce district peut avoir trois milles carrés de surface. Les sounts et les dattiers y croissent en profusion,