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voyages en égypte,


daient parmi ces débris ; j’y observai aussi quelques morceaux de granit.

Une heure après avoir passé ce village ruiné, nous arrivâmes à un autre, appelé Talet-el-Hagar. On ne voit pas sans surprise ce village rempli de piédestaux de colonnes. Il est évident qu’ils proviennent de l’ancienne ville, et qu’on les a enlevés afin d’en faire des meules pour broyer le grain. Vers le coucher du soleil nous arrivâmes à un lieu appelé El-Kharak, situé dans une contrée entièrement détachée du Faïoum, et arrosée par une branche du canal ou Bahr-Yousef. Le village est entouré de champs bien cultivés qui produisent du dourrah et du trèfle. Le petit nombre de villageois qui l’habitent sont presque tous de la classe agricole ; ils louent leurs terres du bey du Faïoum. Nous nous pourvîmes dans ce lieu de fourrage pour les chameaux, et nous remplîmes les outres d’eau fraîche.

Le 20 nous nous portâmes en avant vers l’ouest ; en avançant nous trouvâmes une contrée toute différente, et bientôt nous fûmes entourés de rochers peu élevés, de collines de sable, et de vallées stériles. À la distance de quelques milles du dernier village, j’observai le haut d’un mur très-épais, qui paraissait avoir formé l’enceinte d’une grande ville ; mais il était enseveli sous le