Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 2.djvu/172

Cette page n’a pas encore été corrigée
164
voyages en égypte,


esclavage il a été élevé par son maître au rang de bey ou gouverneur d’une des plus belles provinces de l’Égypte. Il était extraordinairement poli, et témoignait un grand désir de s’instruire. Quand je lui eus demandé un guide bédouin pour me conduire par le désert, il me répondit que les Bédouins étaient tous campés sur le territoire qui était de la juridiction de Khalil-bey à Beny-Souef. Je fus charmé d’apprendre que c’était à mon vieux ami Khalil-bey que j’avais à m’adresser. Je m’informai aussitôt du lieu où les Bédouins étaient campés ; et ayant appris qu’ils se trouvaient à une distance de dix milles, je m’y rendis dans la matinée du 10. J’arrivai dans leur camp avant midi ; mais aucun d’eux ne put me procurer des renseignemens sur l’Oasis de l’ouest. Ils montraient tous du doigt le midi, en prétendant que l’Oasis était de ce côté. Je vis qu’ils voulaient parler des Oasis de Siout et de Maloni, connues sous le nom de la grande Oasis. À la fin, après de longues explications, un vieil Arabe dit qu’il y avait un Elloah à l’ouest du lac Mœris, précisément à l’endroit où je voulais aller, mais qu’aucun Bédouin ne voudrait m’y accompagner. Je lui demandai si quelqu’un d’entre eux connaissait le chemin. Il me répondit qu’un de leurs cheiks, habitant un camp éloi-