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en nubie, etc.


la ville moderne de Medinet on retrouve de nombreux fragmens des édifices de l’antique Arsinoé ; les blocs ont été coupés, et on voit aisément qu’ils ont servi à de plus beaux monumens. Ayant fait une excavation dans un ancien réservoir situé au milieu des ruines, je le trouvai aussi profond que le lit du Bahr-Yousef : on le remplissait sans doute de l’eau du Nil, à l’époque des crues, pour les besoins de la ville. Dans d’autres endroits des ruines on voit percés des puits semblables ; ce qui prouve que ce n’était que par le moyen de ces citernes que les habitans se procuraient constamment de l’eau. En effet, le bras du fleuve coule à quelque distance de la ville.

Les échantillons de verre que je trouvai dans les amas de décombres, étaient les uns de la fabrique des Grecs, et les autres d’un travail égyptien. Il me paraît en général qu’Arsinoé a été une des principales villes de l’Égypte.

Après avoir examiné à loisir ce lieu, je visitai l’obélisque, qui est trop connu pourqu’il soit nécessaire d’en parler en détail. Je me préparai ensuite à mon voyage à l’Oasis occidentale. En conséquence j’allai trouver Houssouf-bey qui était de retour du Caire. C’estun circassien qui a été conduit comme esclave en Égypte, et acheté au marché par le pacha ; après un long