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en nubie, etc.


A environ quinze milles du Nil, nous atteignîmes la chaîne de collines qui forment l’enlrée de la vallée du Faïoum. Le Bahr-Yousef traverse cette vallée dans son cours sinueux. Nous nous établîmes sur le bord de l’eau, sous quelques dattiers, à environ deux milles de la première pyramide de ce pays. Après un léger repas, je m’y couchai sur la natte qui, pendant le jour, me servait de selle, et qui fournissait un coucher aussi bon qu’un voyageur peut le désirer dans un pays semblable. Mon domestique, le hadgi maure, et les âniers, se relevaient à tour de rôle pour veiller ; j’eus soin de faire observer cet ordre pendant tout notre voyage.

Le lendemain, nous nous remîmes en route avant le lever du soleil, et bientôt nous arrivâmes à la pyramide construite en briques cuites au soleil. Ce monument occupe un terrain élevé, au pied de la colline, à l’occident de la vallée. Il s’élève, entre les décombres et les sables, jusqu’à la hauteur de soixante pieds. Mais il a dû avoir originairement au moins dix pieds de plus, avec le sommet qui est tombé ; la base, au-dessus du sable, a quatre-vingts pieds de circonférence. Je remarquai quelques gros blocs de pierre, mêlés de briqueterie, et disposés de manière à soutenir et fortifier toute