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en nubie, etc.


M. Fuller, homme d’un caractère excellent, et avec lequel j’eus le plaisir, dans la suite, de faire une plus ample connaissance au Caire. Il était accompagné d’une personne qui se rendait au haut Nil afin de distribuer des Bibles en arabe pour le compte de la société biblique de Londres. Il est bien fâcheux que cette personne n’ait pas été mieux instruite au sujet des localités de l’Égypte. Dans la province de Faïoum, par exemple, où elle ne passa point, les nombreux Coptes chrétiens se seraient estimés heureux de pouvoir se procurer des Bibles. Ces voyageurs étaient encore accompagnés d’un autre dont l’extérieur étrange piqua ma curiosité, et me fit demander qui c’était. Je fus agréablement surpris en apprenant que c’était M. Pearce qui, ayant été emmené en Abyssinie par lord Valentia, depuis comte de Mountnorris, avait résidé pendant quelques années dans ce pays. Nous fîmes bientôt connaissance, et je ne regrettai que d’être obligé de le quitter immédiatement après. Les renseignemens qu’il me donna sur la contrée qu’il avait habitée, me prouvèrent que c’était un homme d’un esprit entreprenant, et habitué aux fatigues. Le récit de ses aventures en Abyssinie aurait sans doute beaucoup d’intérêt pour le public.