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gleterre, en passant par l’Égypte[1]. Il avait essuyé beaucoup de privations dans ce voyage pénible ; cependant il n’en parut aucunement fatigué. La briéveté de son séjour au Caire ne me permit pas de rédiger un exposé détaillé de mes opérations ; cependant je profitai de la nuit pour jeter sur le papier un précis succinct, adressé à la société des antiquaires à Londres, et dont le colonel eut la complaisance de se charger à

  1. Voici en quels termes le colonel Fitzclarence parle de cette excursion : « Il était très-intéressant d’entendre sur les lieux les remarques de deux hommes dont l’un a profondément étudié ce sujet (M. Salt), et dont l’autre (M. Belzoni) s’est immortalisé par Ja découverte de l’entrée des chambres pratiquées dans cette masse énorme. Le sol au-dessous de l’ouverture, qui est du côté du nord, au pied des décombres, est jonché de grosses pierres, que cet Italien entreprenant a enlevées, et qui nous donnent une idée des difficultés qu’il a eu à vaincre. Il avait pratiqué à travers les décombres, un chemin en grosses pierres, pour arriver à l’ouverture Nous nous rendîmes ensuite à la véritable entrée, et je ne puis encore comprendre sur quels indices M. Belzoni avait fait ses fouilles, précisément devant cette entrée, éloignée de trente pieds du passage forcé. Cette sagacité paraîtra d’autant plus étonnante que dans ses grandes découvertes dans les sépulcres des rois à Thèbes, ses fouilles sont également tombées juste devant l’entrée, quoique le temps l’eût cachée par une ravine dans laquelle coulait un torrent. » (Le Trad.)