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duquel on voyait d’autres pierres ; nous calculâmes que ce passage devait avoir son issue à la base de la pyramide ; ainsi ce monument aurait deux entrées. Nous n’avions trouvé de la maçonnerie dans l’intérieur qu’à la moitié de la longueur du passage horizontal qui conduit à la grande chambre ; mais je crois qu’elle servait uniquement à remplir une cavité dans le roc.

Après avoir fait toutes ces observations, nous sortîmes de la pyramide très-contens de tout ce que nous avions vu. Je me trouvai amplement récompensé, par ce succès, de mon entreprise qui ne m’avait pas coûté un mois de travail, et dont les frais ne se montèrent pas à trois mille six cents francs, quoiqu’on eût présumé auparavant qu’il fallait des centaines de mille francs pour ouvrir cette pyramide.

Le chevalier Frediani étant retourné le même jour au Caire, la nouvelle de l’ouverture de la pyramide se répandit sur-le-champ parmi les Francs de la capitale, et ils s’empressèrent de venir visiter l’intérieur de ce monument. Je l’avais laissé ouvert pour que tout le monde pût y entrer ; et, à l’endroit du puits, je fis placer une pierre pour que l’on pût le traverser, sans empêcher pourtant de descendre au passage inférieur.