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mière excavation ; et de plus ils trouvèrent de gros blocs qui avaient appartenu à la pyramide sans être tombés du revêtement. À mesure que nous creusâmes, ces blocs augmentèrent de grosseur.

Quelques jours après la visite de M. l’abbé de Forbin, je reçus celle d’un autre voyageur européen : c’était le chevalier Frediani, qui, retournant d’un voyage fait à la seconde cataracte du Nil, venait examiner les pyramides. J’avais fait sa connaissance quand il remonta le Nil, et je fus charmé de son arrivée, puisque c’était un témoin impartial $e mes opérations, surtout si elles avaient du succès. Malheureusement tout en approuvant mon entreprise, il ne pouvait en attendre la fin, et deux jours après son arrivée il voulut repartir, quoiqu’il ne fût pas moins curieux que les Arabes qui m’appelaient magnoun, d’en connaître l’issue. Cependant le jour même où il allait retourner au Caire, j’aperçus dans l’excavation un gros bloc de granit, incliné vers le bas sous le même angle que le passage de la première des pyramides, et se dirigeant vers le centre. Je priai le chevalier de suspendre son départ jusqu’au lendemain, puisqu’il aurait peutêtre le plaisir d’être un des premiers qui verraient l’entrée de la pyramide. Il y consentit, et