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travaux par des voyageurs étrangers ; mais je ne pouvais me flatter de rester toujours aussi tranquille, puisque les Francs du Caire font souvent, le dimanche, des excursions aux pyramides, et que les voyageurs s’empressent, dès leur arrivée dans cette capitale, de visiter ces merveilles. Le jour où j’abandonnai les travaux du faux passage, j’aperçus, après midi, du monde au haut de la première pyramide. Je ne doutais pas que ce ne fussent des Européens, puisque les Turcs et les Arabes n’y montent jamais, à moins que ce ne soit pour accompagner quelqu’un et gagner de l’argent. Voyant mes ouvriers travaillant au bas de la seconde pyramide, ils conclurent que quelque Européen faisait faire des fouilles, et ils tirèrent en signe de salutation un coup de pistolet, auquel je répondis par un autre coup. Ils descendirent alors par l’angle qui conduisait vers l’endroit où nous nous trouvions, et, à leur arrivée, il se trouva que c’était M. l’abbé de Forbin, qui avait accompagné son cousin, le comte, en Égypte, mais qui n’avait point remonté le Nil. Il était accompagné du père supérieur du couvent de la Terre-Sainte, M. Costa, d’un ingénieur, et de M. Gaspard, vice-consul de France, qui me présenta à l’abbé. Ils entrèrent tous dans le passage que nous venions d’ouvrir ; mais cette