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Les Arabes avaient d’abord eu beaucoup d’espoir de la découvrir ; la promesse des bakchis que je leur avais faite, et l’idée des profils qu’ils tireraient des visites des étrangers, les animaient et les stimulaient vivement. Mais après quelques jours d’un travail très-fatigant, dans une masse de pierres si difficile à couper, que leurs haches étaient presque toutes cassées, ils commencèrent à croire que leur attente était vaine, et qu’il y avait de la folie à percer un roc aussi dur, sans espoir de succès. Leur zèle se ralentit ; cependant ils continuèrent de travailler. Quant à moi, je ne me laissai pas décourager aussi promptement par les difficultés et par le peu d’espoir qu’il y eût pour la réussite de l’entreprise. Ce qui me donna une lueur d’espoir, c’est une remarque que je fis en continuant l’ouvrage. Les pierres ne tenaient pas en cet endroit aussi solidement que sur les côtés. Enfin, le 18 février, après seize jours d’un travail infructueux, un des ouvriers arabes observa une petite crevasse entre deux pierres. Il en fut dans la joie, s’imaginantdéjà avoir trouvé cette entrée qui était le but de notre entreprise. Je remarquai que la crevasse n’était pas grande ; cependant, en y enfonçant une perche de palmier, nous la vîmes pénétrer jusqu’à la pro