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je n’ai guère moins constaté l’efficacité de cette méthode.

Les travaux furent poursuivis pendant plusieurs jours sans la moindre apparence d’aucune découverte. Au nord de la pyramide les décombres tombés du revêtement, qu’il fallait enlever, étaient liés d’une manière si tenace, que les ouvriers avaient de la peine à les entamer, quoique ces décombres parussent avoir été amassés postérieurement au reste. Le seul outil qu’ils avaient pour piocher, était une sorte de pioche, qui ne pouvait servir que dans un terrain mou, étant trop faible pour casser un roc formé de pierres et de mortier. Apparemment la rosée, qui au printemps et en automne mouille la terre d’Égypte, avait trempé ce mortier tombé de la pyramide et l’avait si intimement lié aux pierres, qu’il en était résulté une seule masse.

En continuant de creuser sur le côte oriental nous trouvâmes la partie inférieure d’un grand temple lié au portique, et s’étendant jusqu’à cinquante pieds de la base de la pyramide. Ses murs extérieurs étaient formés de gros blocs de pierre, qui sont maintenant à découvert : quelques blocs des portiques avaient vingt-quatre pieds de haut. Eu dedans, ce temple est bâti en pierres calcaires de diverse grosseur, dont plu