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en nubie, etc.


Égypte, que l’on ne me refusât la permission de percer la pyramide, ou qu’en voyant la possibilité de pénétrer dans l’intérieur, l’on ne chargeât de l’exécution de l’entreprise des hommes jouissant de plus d’autorité que moi.

Cependant le désir de trouver le secret de cette pyramide me stimulait toujours plus vivement. Tourmenté par cette idée, je me levai pour examiner le côté méridional du monument ; j’en visitai toutes les parties, et pour ainsi dire toutes les pierres. N’y ayant découvert aucun indice qui pût me mettre sur la voie, je visitai le nord. De ce côté, la pyramide eut pour moi un aspect different. Les observations fréquentes que j’avais faites sur les monumens à Thèbes m’avaient donné un peu plus d’habitude que n’en avaient d’autres voyageurs, de remarquer des indices à peine perceptibles. Sous ce rapport la pratique me servait plus que la théorie ne sert à d’autres. En effet, des voyageurs qui m’avaient précédé n’avaient quelquefois rien vu dans des endroits, où je découvrais des choses importantes, parce que de faibles indices qui étaient pour moi des traits de lumière, leur avaient échappé entièrement. Cependant il n’est pas rare de voir ces voyageurs, forts de leur théorie savante, soutenir pertinemment leurs opinions, et s’étonner