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voyages en égypte,


lat anglais, où je logeais, la collection d’antiques que j’avais rapportée de mon dernier voyage, et de celui de l’année précédente. Il ne fut pas médiocrement surpris en voyant réunis tant d’objets précieux. La tête colossale, l’autel des six divinités, le bras colossal, et les diverses statues fixèrent toute l’attention de M. le directeur du musée de France. Il se trouvait dans cette collection quelques statues que j’avais apportées de Thèbes pour mon propre compte, d’après un arrangement fait avec le consul. J’avais l’intention de les envoyer à ma ville natale ; à cet effet j’avais déjà fait des conventions pour leur embarquement à Alexandrie. En apprenant qu’elles allaient être envoyées en Europe, M. le comte me pressa de les lui vendre ; il ajouta qu’il me serait bien obligé si je les lui cédais. Espérant trouver encore d’autres statues, je consentis à lui faire ce plaisir. Ce qu’il me paya n’était pas le quart de la valeur de ces antiques ; mais n’ayant jamais vendu de statues, je fus satisfait du marché.

J’avais reçu depuis peu quelques journaux d’Europe qui m’avaient instruit, à ma grande surprise, que l’on attribuait toutes mes découvertes et recherches précédentes à d’autres voyageurs, tandis qu’on faisait à peine mention de