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que la petite ouverture était une brèche faite dans un mur qui bouchait l’entrée d’un grand caveau.

Les Égyptiens avaient revêtu ce mur de stuc, et avaient peint par-dessus, en sorte que, sans la brèche que nous y découvrîmes, il eût été impossible de deviner que le souterrain avait une suite, au lieu de terminer au puits, comme tout paraissait l’annoncer. La corde qui pendait le long de l’autre bord du puits ne tomba point en poussière ; elle était au contraire assez forte encore, ainsi que le morceau de bois auquel elle était attachée.

En descendant dans le puits, j’y vis quelques cavités ; mais je n’y trouvai rien, et elles n’avaient aucune issue. Il était donc évident que le puits n’avait été construit que pour recevoir les eaux qui pénétraient dans le souterrain ; aussi depuis l’entrée jusqu’au puits le sol du corridor avait une pente formant un angle de dix-huit degrés : c’est par le moyen de ce réservoir qu’on avait empêché les eaux de répandre l’humidité dans la tombe.

Aujourd’hui les terres entraînées par les eaux des pluies du haut des collines ont tellement exhaussé le sol de la vallée, que les entrées des