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temple, que nous avions beaucoup de peine à y faire quelques esquisses, parce que la transpiration des mains mouillait le papier. Des voyageurs qui visiteront ce monument après nous, trouveront probablement la température plus modéree ; et s’ils sont pourvus, mieux que nous ne l’étions, des objets nécessaires, ils pourront dessiner à loisir ce que nous n’avons pu qu’indiquer.

Nos vivres touchaient à leur fin, et dans les six derniers jours notre nourriture se réduisait à du dourrah cuit dans l’eau sans sel. Les cacheffs avaient défendu à leurs gens de nous vendre aucune espèce de nourriture, dans l’espoir que la faim nous chasserait. Il y avait dans le village un Ababdeh qui, étant d’une tribu différente de celle des indigènes, ne se souciait guère des défenses des cacheffs ; il venait quelquefois la nuit pour nous apporter du lait ; mais ayant été découvert à la fin, on l’empêcha de nous en apporter davantage.

Je dois des éloges à M. Beechey et aux deux capitaines pour le zèle avec lequel ils me secondèrent dans les fouilles. J’oubliais de dire que nous trouvâmes dans le temple deux figures de lions à tête d’épervier, dont le corps était de