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voyages en égypte,


avant d’arriver à la porte. Une belle place de débarquement a dû exister auprès du monument ;

    sur son char de guerre ; il est sur le point de décocher une flèche ; son altitude prononcée paraît indiquer un but fixe auquel il vise ; un génie ailé plane sur lui ; il est couvert d’un casque, et il porte des brassières et des bracelets, ainsi qu’un collier. Une robe descend de sa ceinture au-dessous des genoux. Il a les rênes des chevaux attachées autour du corps. Un carquois pend à son char, peint en bleu, jaune et rouge. De riches couvertures et des panaches ornent ses coursiers à longue queue, qui, au lieu de mors, ont une courroie passée par les narines. Trois chars plus petits suivent celui du héros ; chacun d’eux porte deux personnes, dont l’une guide les chevaux, tandis que l’autre est armée d’un arc, de flèches et d’un bouclier couvert d’une peau de léopard. Les guerriers donnent l’assaut à un fort qui paraît se rendre dans le moment. Ce fort est composé de deux étages : du haut du dernier, on voit tomber des ennemis ; d’autres sont percés de javelots : dans l’étage inférieur, quelques hommes agenouillés et dans l’attitude de supplians, ont le corps penché en avant. L’un a un javelot fixé sous l’œil ; un autre s’en arrache un de la tête ; plusieurs tendent les mains comme pour se rendre. Sur le second plan, des vieillards, dont les traits expriment la douleur et le désespoir, tendent également les mains. Dans l’étage supérieur on voit encore deux hommes qui tiennent en dehors un encensoir allumé, et derrière eux, deux figures de femmes paraissent implorer, avec les bras tendus, la pitié des assiégeans ; mais déjà les flèches redoutables du héros vainqueur les ont percées. Sous les murs du fort, un laboureur, avec des yeux