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étonnante. On passe ensuite dans une seconde galerie, dont les paremens sont peints avec la même perfection ; mais ici on n’a représenté que des hiéroglyphes. Dans le grand caveau où l’on arrive enfin, on voit un énorme sarcophage d’un seul bloc de granit, de dix pieds de long, cinq de large et six de haut ; le granit a six pouces d’épaisseur, et, en dedans comme en dehors, il est couvert d’hiéroglyphes. C’est un des plus grands sarcophages qui aient été conservés jusqu’à nos jours. Au caveau où il se trouve communiquent plusieurs salles, qui méritent l’attention du voyageur par les figures et hiéroglyphes qui y sont représentés, et qui nous fournissent des notions intéressantes sur les coutumes, sur l’agriculture, etc., des anciens habitans de ces contrées.

Quand nous y entrâmes, je ne manquai pas d’avertir les pères qu’ils allaient voir le plus beau des sépulcres égyptiens. Cependant ils passèrent d’une galerie, d’un caveau à l’autre, avec la même indifférence, et se bornant ày jeter un coup d’œil rapide. Ce qui excita le plus vivement leur intérêt dans cette tombe royale, ce fut d’y trouver les anses d’une boîte semblable à celle où l’on conserve de grands flacons de liqueur. En sortant, je pris le chemin un peu difficile qui