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posés quelquefois avec les entrailles embaumees des personnes qui y sont ensevelies. Ces vases faits en terre cuite, et couverts de peintures, varient en grandeur de huit à dix-huit pouces : le couvercle représente ordinairement la tête de quelque divinité ; ou bien il imite la figure humaine, ou celle d’un animal, tel que le singe, le renard, le chat, etc. Dans les tombes des rois j’ai trouvé quelques vases d’albâtre ; mais malheureusement ils étaient cassés. Dans celles des particuliers on trouve une grande quantité de poterie, ainsi que de la vaisselle en bois, comme si les morts avaient voulu s’entourer de ce qui leur avait servi à l’entretien de la vie. On remarque, en outre, une quantité de petits objets d’ornement, en argile ou en d’autres matières. Parmi les échantillons de l’industrie des anciens Égyptiens que j’ai été assez heureux de trouver, il y a des feuilles d’or battu, presque aussi minces que celles de nos orfèvres. L’or m’en a paru extrêmement pur, et d’une plus belle couleur que ce métal n’en a ordinairement chez nous. Il paraîtra assez singulier qu’on ne découvre point dans les tombeaux d’instrumens de guerre, surtout quand on considère que les anciens Égyptiens étaient une nation très-belliqueuse. Malgré toules les recherches que j’ai faites à cet