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en nubie, etc.


quelquefois enveloppées dans de la toile et de l’asphalte. Tout ce qui, de cette substance résineuse, ne s’incorpore pas dans la chair, conserve la couleur naturelle de la poix. Le reste est devenu brun, et, mêlé à la graisse du corps, il forme une masse qui, lorsqu’on la presse entre les doigts, se réduit en poudre. La caisse de bois qui sert de cercueil a été couverte d’abord d’une couche ou de deux d’un ciment qui ressemble assez au plâtre de Paris. On y a quelquefois représenté des figures en bas-relief, à l’aide de moules taillés dans la pierre. La caisse a été ensuite recouverte de peintures ; le fond est généralement jaune, et les figures et hiéroglyphes sont bleus, verts, rouges et noirs, mais la dernière de ces couleurs est rarement employée. Toute cette peinture est recouverte d’un vernis qui l’a très-bien conservée. Quelques couleurs me paraissent de substance végétale, car elles sont évidemment transparentes. On conçoit d’ailleurs qu’il était plus commode pour Les Égyptiens de se servir de couleurs végétales que de minérales, à cause de la difficulté que présentait la bonne préparation des dernières.

Une sorte particulière de momies attira beaucoup mon attention ; c’est celle qui, à ce que je crois, a formé la classe des prêtres. Ces momies