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voyages en égypte,


me promit de publier fidèlement. Mais, au lieu de tenir parole, ce voyageur n’a fait qu’embrouiller les faits, et présenter au public un récit tout-à-fait inexact.

Pour prouver la fausseté de l’assertion de M. de Forbin, je ne ferai qu’une remarque ; c’est que le consul de France, M. Drovetti, qui a fait pendant quinze ans des recherches en Égypte, et qui était naturellement attaché aux intérêts des Français, avait fait deux excursions à Thèbes avant mon arrivée dans ce pays. Or comment se fait-il qu’il ne se soit jamais occupé de ces figures ? Comment n’aurait-il pas appris pendant la paix, soit par les Français, soit par les indigènes, qu’il y avait dans ce lieu des statues enfouies depuis l’expédition ? Il eût été si facile ensuite de les déterrer, de les expédier pour Alexandrie avec les autres antiquités qu’il avait fait descendre le long du Nil, et de les envoyer même en Europe, puisque la mer était parfaitement libre. Cette observation me paraît suffire pour réfuter l’assertion de M. le Directeur du musée de Paris.

L’endroit où j’ai trouvé les statues, a dû être l’emplacement d’un péristyle ; mais on trouve des statues semblables en d’autres lieux, en sorte qu’il est difficile de déterminer leur ancienne destination. J’en ai vu, par exemple, de pareilles