Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/206

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
184
voyages en égypte,


Thèbes, où j’arrivai le lendemain matin. J’en repartis sur-le-champ pour Carnak, afin de voir les progrès des fouilles commencées la veille par les vingt ouvriers. Ce furent les mêmes fouilles qui me causèrent dans la suite tant de soucis, non pas à cause des peines qu’elles coûtèrent, mais par les persécutions qu’elles m’attirèrent de la part de rivaux jaloux et envieux ; persécutions que je puis qualifier d’atroces, mais qui, grâce à mon heureuse destinée, ne m’ont pas empêché de pousser mon entreprise jusqu’à la fin. Elles ont même fortifié mon courage pour de nouvelles opérations ; et si j’ai eu à lutter contre des adversaires acharnés, j’ai du moins eu la satisfaction de recevoir d’autre part de nombreuses marques d’intérêt et de bienveillance. Au reste, je sais faire une distinction parmi ceux qui m’ont nui : j’aurai tout à l’heure à parler des détails faux et confus que M. le comte de Forbin a donnés de mes découvertes ; mais du moins ces fausses assertions, exprimées ouvertement, tombent d’elles-mêmes ; j’ai eu des adversaires qui se sont bien gardé de se montrer au grand jour.

Je trouvai les fouilles de Carnak avancées ; mais elles n’avaient donné aucun résultat, et il n’y avait pas d’apparence qu’elles en donne-