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ditions qu’ils me dictaient, ou de laisser échapper la circonstance des hautes eaux, et un moyen de transport, qui, dans un pays et sous un gouvernement où rien n’est stable, pouvait ne pas se reproduire, je pensai que le meilleur parti serait de conclure le marché, de peur qu’on ne dictât vplus tard des conditions encore plus dures. La somme demandée se montait à trois mille piastres, ou dix-huit cents francs. Il fut convenu qu’à ce prix, les bateliers transporteraient le buste de Thèbes au Caire. La moitié en fut payée sur-le-champ. Le bateau (qui était celui des deux voyageurs français) devait se rendre d’abord à sa destination, savoir la ville d’Assouan, et revenir sur-le-champ. Je profitai de son départ pour envoyer mon janissaire avec des présens pour l’aga, et avec quelques bagatelles pour être remises à OsseynCacheffà Ybsamboul, afin de faire voir à celui-ci que je songeais réellement à retourner pour achever mes fouilles, et afin de lui rappeler la promesse qu’il m’avaitfaite, de ne laisser personne accomplir l’ouvrage que j’avais commencé. En revenant le janissaire devait m’apporter les pierres sculptées que j’avais fait scier comme j’ai dit plus haut.

Tout étant arrangé, je partis le soir pour