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en nubie, etc.


assez considérable ; et le janissaire qui m’avait accompagné depuis Siout, me suggéra de ne pas manquer de lui offrir une paire de pistolets, ou quelque autre effet de valeur. J’avais donc encore une fois l’avidité à satisfaire ; mais je savais aussi que ce peuple sans reconnaissance pour ce qu’il a reçu, cherche toujours à extorquer davantage, en sorte que tout cadeau qu’on lui fait, est autant de perdu. Ainsi je pris un terme moyen, et je déclarai à l’interprète que son maître et lui auraient un bon bakchis à attendre de moi, s’ils s’employaient en ma faveur. Après midi, on assembla tous les habitans, et on m’envoya chercher. Le frère cadet du cacheff que j’avais vu a ma première arrivée à Ybsamboul était présent ; ses manières, qui d’abord avaient été très rudes, s’étaient fort adoucies, tandis que son frère était devenu beaucoup plus rude. Je demandai où je pourrais me procurer du bois ; on me répondit qu’il y en avait à deux lieues de là ; mais ce fut seulement pour me causer de nouveaux embarras, car le village même en était rempli.

À l’égard des ouvriers, on m’informa qu’ils ne continueraient pas un travail aussi pénible, si je n’en doublais le nombre. J’eus beau leur prouver qu’un homme n’en travaille pas plus ai-