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en nubie, etc.


leurs couleurs. Les terres cultivées sur le bord méridional du fleuve ne s’étendent pas, en quelques endroits, au-delà de cent toises en largeur ; mais on y voit un grand nombre de palmiers dont les dattes passent pour les meilleures de l’Égypte : les Nubiens en font un commerce considérable. Le bord méridional présente partout l’image de l’aridité, et l’on n’y voit que quelques dattiers et acacias.

Avant de décrire mon voyage d’Ibrim à la seconde cataracte, j’ai besoin de réclamer l’indulgence du lecteur au sujet des dénominations géographiques. J’ai noté les noms de tous les villages par lesquels nous avons passé, tels qu’on me les a indiqués ; je les publie de même, ne croyant pas qu’aucun autre voyageur les ait fait connaître. MM. Legh et Smelt, qui, les premiers, ont pénétré assez en avant dans ce pays par eau, ne sont pas allé au-delà d’Ibrim ; et Norden n’a indiqué correctement tous les villages et districts qu’il a traversés que jusqu’à Deir. À environ une lieue au-dessus d’Ibrim, nous eûmes le village de Wady-Choubak à l’est, et celui de Mosmos à l’ouest. Du côté de l’orient la campagne continuait d’être couverte de dattiers jusqu’à Bostan ; mais vers l’orient il n’y avait qu’un désert. Depuis Toské nous aperçûmes dans la plaine, vers