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il y a des vallées ombragées par des acacias : les indigènes y font du charbon. Quand les eaux du Nil sont hautes, ils construisent des radeaux du bois des mêmes arbres, les chargent du charbon entassé dans des sacs faits en feuilles de palmiers ou en une espèce de jonc, et vont le débiter au Caire ; ils apportent, en retour, du dourrah, du sel et du tabac.

Nous arrivâmes le même jour à Garba-Dandour, où l’on trouve les ruines d’un petit temple composé seulement d’un vestibule et de deux salles ; il y a un petit portail et une espèce de plateforme qui s’étend depuis les propylées jusqu’au bord du fleuve, ayant cent pieds de long sur cinquante de large. Elle n’a pu servir de lieu de débarquement, puisqu’on ne trouve d’escalier nulle part. Dans l’intérieur du temple, on voit un petit nombre d’hiéroglyphes et deux colonnes. Les rochers s’avancent ici sur le bord de l’eau et se prolongent sur un espace de quelques milles, sans que l’on voie le moindre champ.

Nous arrivâmes à Garba-Mérieh, et le lendemain, de bonne heure, nous mîmes pied à terre aux rives de Gyrché. Le temple de ce lieu est en partie taillé dans un roc qui s’élève à pic, en face de l’est, à un quart de mille de la rivière. En y allant, nous traversâmes les ruines