Page:Belzoni - Voyages en Égypte et en Nubie, 1821, tome 1.djvu/12

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
vj
préface.


avec lesquels j’ai eu des relations. J’ai peut-être trop parlé des obstacles élevés par la jalousie et l’esprit d’intrigue de mes adversaires, et peut-être n’ai-je pas assez songé que le public se soucierait peu de connaître mes querelles particulières, qui, pourtant, dans ces momens et dans ces contrées, me parurent de la plus grande importance ; mais j’ose espérer qu’il accordera un peu d’indulgence à un homme, qui ne se souvient pas sans chagrin, que ce furent ces querelles mêmes qui le forcèrent de quitter l’Égypte, avant d’avoir exécuté tous ses projets.

J’ai aussi à demander pardon de quelques observations que j’ai hasardées sur divers points historiques : c’est que la vue des temples, des tombeaux et des pyramides, m’avait rendu ces antiquités tellement familières, que je n’ai pu m’empêcher de me livrer à des conjectures sur leur origine et sur le but de leur construction. L’érudit et le voyageur savant souriront de ma présomption ; mais eux-mêmes n’ont-ils donc jamais qu’une seule opinion, sur ces matières, et ne diffèrent-ils pas quelquefois d’avis sur des sujets bien moins difficiles ?

On a déjà beaucoup d’ouvrages sur l’Égypte et la Nubie, écrits par les voyageurs de la dernière époque, tels que M. Denon et les autres savans