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voyages en égypte,


sans doute d’autres propylées, puisqu’il se trouve vis-à-vis de celles qui existent encore. Plus loin aussi, on trouve un petit temple qui a échappé à l’attention de presque tous les voyageurs ; il est précédé d’une allée de sphinx qui conduit en droite ligne au grand temple. D’énormes monceaux de ruines s’élèvent autour de tous ces monumens ; ils recèlent peut-être bien des restes antiques.

Nous ne nous arrêtâmes point à Djebel-Selseleh à cause du bon vent dont nous voulûmes profiter, et je remis la visite de ce lieu a l’époque de notre retour. Le 22 nous arrivâmes à Ombas. Les ruines qu’on y trouve font voir ce que ce lieu a été anciennement. La colonnade du portique est au nombre des plus belles que j’aie vues ; les hiéroglyphes y sont bien exécutés, et conservent encore leurs couleurs. Du côté du Nil on observe les restes d’un temple plus petit, dont une partie est tombée dans le fleuve. Les pierres de ce petit temple ne sont pas aussi grosses que dans la plupart des autres édifices sacrés ; ce qui prouve que les Égyptiens ne méconnaissaient pas les proportions convenables aux matériaux des édifices, comme une des conditions nécessaires pour produire l’effet qu’ils avaient en vue. L’aspect de ce petit temple a quelque chose de