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en nubie, etc.


pour choisir une autre galerie. Épuisés de fatigue à force de monter et de descendre, et ne sachant comment trouver une issue, nous tombions dans le découragement : mon Arabe s’assit à terre ; mais tout retard était dangereux. Nous n’avions d’autre ressource que de faire une marque à la galerie d’où nous venions de sortir ; de prendre successivement les autres, pour voir si elles nous mèneraient dehors, et de marquer à notre retour celles qui auraient trompé notre attente. Malheureusement si nos tentatives étaient long-temps infructueuses, nos lumières ne pouvaient nous suffire. À tout hasard nous nous mîmes en marche.

À la seconde tentative, passant devant une ouverture étroite, il me sembla entendre un bruit pareil à celui des vagues d’une mer lointaine. Je pénétrai donc dans cette caverne à mesure que nous y avançâmes, le bruit augmenta ; je distinguai enfin un mélange de différentes voix, et j’aperçus le jour. Quelle fut notre joie quand nous nous retrouvâmes en plein air ! À ma grande surprise, la première personne que j’aperçus, ce fut mon interprète. Je ne concevais pas comment il pouvait se trouver là. Il me dit que s’étant enfoncé avec l’Arabe dans l’étroit passage, à l’entrée duquel il m’avait laissé,