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aucun encouragement ou assistance particulière.

Nous ne donnons ici que l’initiale des noms ; tous ceux dont il s’agit habitent Cincinnati :

B., — fabricant de meubles ; depuis vingt ans dans la ville ; riche de dix mille dollars, fruits de son travail ; anabaptiste.

C., — pure race noire ; enlevé en Afrique, vendu à la Nouvelle-Orléans ; libre depuis quinze ans, a payé, pour se racheter, six cents dollars. Il est fermier et possède plusieurs fermes dans l’État d’Indiana. Presbytérien. Riche, probablement, de quinze à vingt mille dollars gagnés par son industrie.

K., — également noir ; spéculateur en terrains ; possède bien trente mille dollars ; peut avoir quarante ans ; libre depuis six ans ; à payé dix-huit cents dollars pour racheter sa famille ; membre de l’Église des anabaptistes ; à reçu un legs de son maître, qu’il a fait valoir.

G., — pure race noire ; marchand de charbon, âgé d’environ trente ans ; s’est racheté deux fois, ayant été fraudé d’abord d’une somme de seize cents dollars ; il a gagné tout cet argent par ses efforts personnels, — une bonne partie tandis qu’il était encore esclave, louant et payant à son maître ses journées, qu’il employait ensuite à faire ses propres affaires. C’est un garçon beau et vraiment distingué.

W., — aux trois quarts nègre, barbier et garçon d’hôtel ; élevé au Kentucky ; libre depuis dix-huit ans, a payé, pour se racheter, lui et sa famille, plus de trois mille dollars, — est riche d’environ vingt mille, tout de ses gains ; il est diacre de l’Église des anabaptistes.

G. D., — aux trois quarts noir ; badigeonneur ; du Kentucky ; libre depuis neuf ans, a payé quinze cents dollars pour se racheter, lui et sa famille ; mort depuis peu, âgé de soixante ans, et riche de six mille dollars.

Le professeur Stowe ajoute : « Excepté G., tous ces noirs m’ont été personnellement connus plusieurs années,