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dent à rapprocher les auteurs dramatiques des comédiens français ; et mes observations sur les offres de ces derniers, qui sont : le septième de la recette, neuf cents livres de frais prélevés, sans les frais extraordinaires.

Une seule difficulté m’arrête à la première période.

Sans doute vous ne voulez point faire un mystère aux comédiens français de mon rapport ni de vos décisions, et, pour le bien de tous, vous ne devez pas le vouloir. Mais l’Assemblée nationale, par un de ses décrets, ayant détruit toute corporation, toute association nommée délibérante, les comédiens pourraient, en pressurant le texte du décret, méconnaître une résolution émanée de vous en commun, et, par cette objection vicieuse, nuire au rapprochement que nous désirons opérer.

Pour lever cet obstacle —ans rien eh vœu que vous tonne/, de n’avoir tous qu’un même avis sur des conventions raisonnables, je dois vous rappeler que, la loi ue détendant point d’émettre un vœu individuel gui peut êtn celui de tous, rien n’empêche, messieurs, que vous vous assembliez pour veiller en commun à la propagation d : l’art que vous professez tous à sa décence, à son perfectionnement, à tous les points qui intéressent el ses succès el sa durée.

Alors, les auteurs soussignés qui formeront votre assemblée ayant un égal intérêt aux sages eonventions qu’on doit faire avec les spectacles, chacun peut adopter les vues qui conviennent à tous, , i donner ses pouvoirs pour traiter avec les théâtres au même procureur fondé que nous avions chargé des nôtres avant le décret prononcé contre le associations.

Je pense aussi que le théâtre qui élèverait cette difficulté avant de traiter avec vous aurail d’un grand mérite pour effacer la juste répugnance qu’une telle conduite vous donnerait pour lui. Je ne le présume d’aucun, puisque déjà trois grands spectacles ont accepté les conventions que nous fous auti "es soussignés avons arrêtée— avec eux sous cette forme très-légale.

Cela posé j’entre en matière.

ivez, messieurs, sollicité, obtenu de nos tirs un décret solennel qui vous assure enfin la propriété intégrale de vos ouvrages de théâtre.

té rentrée, il a fallu songer à en régler l’usage. D’une commune voix, vous ave/ tous qu’il n’y avait pour les auteurs qu’un Prenanl pour base de vos demandes aux théàtri qui doivent représenter vos pièces l’équité la plus modérée, vous avez arrêté de continuer de faire à tous les comédiens, dans une affaire absolument commune, un sorl bien supérieur au sort que vous vous réservez. L’entreprise elle-même restant chargée de tous les frais,

septième, et tous leur laissez les six a Une prétention —i modeste n’est pas ni votre part:depuis douze ans la Comédie française, seule filière alors de vos succès, en rccueillail tout l’avantage; et, malgré l’immense crédil qui 1’ur eùl pi nui— d’oser plus, depuis douze ans les comédiens français étaient forcés de convenir que garder six septièmes du gain, après avoir levé six cents livres de frais, était un orl bien magnifique abandonné par les auteurs. Depuis douze ans aussi, dirigés par le menu.’esprit, vous voyez sans chagrin, messieurs, que tous les auteurs dramatiques ne s’étaient jamais partagé jusqu’à trente-huit mille francs par an, dans ces fortes année— où le produit brut d’un million laissait aux coi français vingt-cinq, vingt-six, vingt-sept nulle francs de part entier. :.

La médiocre somme que vous vous partagiez n’aurait rendu à chaque auteur alors que mille six cent cinquante livres en masse, s’ils avaient fait bourse commune.

Vous vous étiez réduits ainsi, parce que vous aviez jugé que les comédien-, ont des ch revers auxquelles vous a êtes point soumis, parce que vous pouvez cesser de faire des pièces de théâtre quand ils ne peuvent cesser d’en jouer ; parce que leur état, exigcanl des dépenses, leur impose un genre de vie dispendieux et dissipateur, que le travail du cabinet vous rend à vous presque étrange qu’enfin l’homme de génie peul s’honorer d’être fier, pauvre et modeste, lorsque le lalent du débit demande une sorte de faste. Vous aviez donc tous arrêté que, levanl les frais du spectacle réglés à ? ix ce ni— francs par jour, chaque auteur n’aurait qu’un septième sur le restant de la recette pour un grand ouvrage en cinq actes, et les.mires en proportion, laissant aux acteur— qui les jouent les su septièmes de toul le reste. Vous ne changez rien aujourd’hui à desles conventions, sinon qu’au Heu de six ci nts livres vous en passez sept cents aux c édiens français, sans augmenter votre sorl d’une obole. (in chercherait en vain ici la cause du pi débat, el pourtant vous en avez un qui me parail qui fût décent, digne du noble emploi que interminable. , aïs faites île m.— talent s, celui de vous soumettre a la parfaite châlits de drcii ut l’util ; it lhoni n fique.

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Avant de mettre au jour CC qui VOUS honore, messieurs, dan— celle répartition de gains h une plus grande inégalité que ceci n’en offre l’aspect, permettez-moi île rappeler succinctement générales d’où.-orient vos traités avec tous les théâtres.

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