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l’emprunt abusif de six cent mille livres, je trouvais, moi, que le résultat donnait pour la dépense journalière (non compris le quart des pauvres) cinq cent trente-six livres, qui pourraient encore se trouver réduites lorsque j’en scruterais avec soin les détails ; que, pour finir à l’amiable, je consentais à porter les frais journaliers pour l’avenir à cinq cent soixante livres, mais que je n’irais pas au delà.

Alors M. Jabineau l’avocat s’étant écrié : Messieurs, six cuits livres ! c’est le double de ce qui estfixépar l’ancien arrêt du conseil pour les frais journaliers, et les comédiens seront contents, chacun s’est réuni à son cri de six cents livres, même les (rois autres commissaires des auteurs, qui ont voulu faire un dernier sacrifice à la paix ; en sorte que, malgré ma résistance trop bien fondée, je me suis vu forcé il v accéder, et de passer les irais a >ix cents livres par jour.

L’on est convenu de proposera la Comédie le résultai de cette dernière assemblée, pour qu’elle réfléchît encore une Pus sur le parti qu’elle devait prendre.

Ce qui suit est copié su, l’acte conciliatoire entre les auteurs et les comédiens, tel qu’ilesi annexée la minute de l’arrêt du conseil du 1 2 mai 1780. Cejourd’hui 11 mars 1780, la matière mise en " délibération, il a été arrêté, à l’unanimité absolut v de la Comédie et de ses conseils, que, pour donner > a MM. les auteurs une preuve d’égards, de con• sidération, et du désir sincère qu’ont les co• médiens de leur faire justice, el d’éviter toutes " sortes de procès el de difficultés avec eux, la < Comédie adopte en entier le plan d’arrangemenl s concerté entre son conseil, ses propres députés, " el MM. Saurin, Marmonlel, Sedaine el Caron •/< i Beaumarchais, comme commissaires et députés " « le MM. les auteurs, dont ils ont été priés de « ■joindre à cet acte les pouvoirs de transiger en < « leur nom ; en conséquence, il a été arrêté el fixé < « ce qui suit :

« I » A compter « le ce jour, soit pour les pièces " nouvelles qui seront jouées à l’avenir, soil pour celles donl les auteurs n’ont pas encore touché l « nr m uvième, tous les frais journaliers el ordinaircs de la Comédie demeureronl fixés, par « chaque jour de représentation, à la si. mine.le (i six cents livres, laquelle somme sera prélevée ur " la recclte brute du spectacle, ainsi que le quarl di pauvres, donl il va être parle ; et le neuvième, douzii nu dix-huitièi lu restant du ■ produil nel suivant l’étend les pièces) appar" tiendra à chaque auteur, tanl qu’il aura droil au partage avec les comédiens.

» —" Par i-appoii aux irais extraordinaires, la ’le’eu traitera avec l’auteur à l’amiable, " lorsqu’il sera question de mettre la pièceà l’élu. le " pour la représenter ; et, dans le cas où l’auli ur ci croira ces frais el embellissements nécessaires (. au succès de son ouvrage, il est arrêlé qu’il euii tre’ra pour un quinzième dans lesilits Irais ex.. traordinaires, el celte convention sera inscrite ci sur le registre des lectures, et signée par l’auleur.

« 3° Les auteurs supporteront en outre le neuvieme île la somme journalière à laquelle se n trouvera monter l’abonnement présent ou futur « que la Comédie a fait ou fera du droit des pauvres avec les hôpitaux, en li 1 divisant par trois ci cent vingt-quatre représentations, nombre cornée mun des jours de spectacle d’une année. " i° La masse de la recette journalière sera com(i posée non-seulement de ce qu’on reçoit casuelleuieiit à la poite, mais de ce que produiront les ii loges louées par représentation, les loges louées ci à l’année sur le pied de leurs baux annuels. raci mené, au produit journalier par le même divi .’seiir 324, c me à l’article précédent, le produit ce évalué sur le pied de l’intérêt à dix pour cent des « abonnements à vie ; etenfin « le tout ce qui forme « .les parties intégrantes de la recette entière du " spectacle, sous quelque dénomination qu’elle se ce perçoive, suivant la lettre et l’esprit de tous les ci règlements ; dans laquelle masse l’auteur prendra son neuvième net (déduction faite des frais « expliqués ci-dessus), tant qu’il aura droit au parci tage avec les comédiens, suivant le présent décompte.

c o" One, dérogeanl à tous usages contraires à ci la présente délibération, sur tous les points conc. tenus en elle, el polir >er il’d’exemple el île " modèle à tous les décomptes futurs’, soit des ci auteurs dont on donnera des pièces nouvelles, soil île ceux qui n’ont pas eu. oie reçu leur neiic « vième, le décompte particulier du Barbier de c Séi illi, fait sur le plan, les principes el les douce nées ci-dessus expliqués, sera annexe à la suite i ; du compte de ce qui reoient à l’auteur du Barbier de Séie sur le produit de quarante-six représentation, !./ tte pièce.

IECETTE DRI’TE.

Produit des recettes à la

porte, pour tes quarante six représentations

Produitdes petites loj e

Abonnements à vie, au nom bre de neul à ■ Oi ■ liv

de principal, et représen

tant chacun une rente via

gère de 300 liv., ou, au

total, une o ic annuelle

de 2, 71 " liv., laquelle di visée par 324, diviseur

commun des différent

lictes de r itte ou dépense

annuelle, donne un produit

journalier de S I. 6 s, 8d. :

pour quarante m repré sentatious

, 901 1.15s

A reporter.