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qui demeuraient fixés par mon examen, le droit d’examen de tous les chefs de dépense m’ayant fait accepter les conditions offertes.

M Gerbier a conseillé à toute la Comédie de 1 1 1’réfléchir sur cet exposé, sur le —vœu de ses cous* il i nédiens députés, qui ont eu la connaissance la pli le tous mes calculs ; et de prendre une délibération qui. dans la position des choses, ne pouvait plus être que de souscrire à ce plan d’arrangement, ou de plaider avec les auteurs.

Sur quoi, le 1 er mars 1780, la matière mise en délibération, il a été arrêté, à l’unanimité absolue de la Comédie e1 de ses conseils, que, pour donner à MM. les auteurs une preuve du désir qu’ont les ms de vivre en paix avec eux, et d’éviter toute espèce de procès, la Comédie adopte le plan d’arrangement ci-dessus ; mais on a veri ajouté que son engagement à cet égard ne peut avoir lieu que pour les comptes à faire par la suite, et pour les comptes seulement qui restent a finir avec ceux de MM. les auteurs qui n’ont pas encore touché leur neuvième.

J’ai l’ait observer à mon tour que, d’après la discussion que je venais i articles —in bordereau de la Comédie pour le Bm’ ■Mail évident qu’il en résultait pour l’auteur une perte de plus d’un ti — droits ; et que, sur l’assurance que la Comédie m’avait donnée que ce décompte était modelé sur les décomptes envoyés par elle aux auteurs, on devait conclure que depuis trente ans chaque auteur, ayant reçu un pareil bordereau, avait souffert une pareille perte ;

Que dans tous les tribunaux du monde, où l’erreur de compte ni’se couvre point, et l’usurpation ne prescrit jamais, la restitution que j’obtenais pour moi devenait un titre de réclamation pour tous les auteurs qu’on avait trompés sciemment ou par erreur, dans tous les comptes rendus de leur droit de partage ; que le sacrifice que l’on demandait de toutes les distractions que la Comédie s’était permises à leur préjudice était un ip considérable pour que je prisse sur moi de l’imposer aux auteurs, à l’instant même où je venais d’en démontrer et l’existence et l’étendue ; qu’en conséquence je ne prenais en leur nom d’engagement à cet égard que pour l’avenir, laissant à chacun des auteurs qui avaient terminé leur compte avec la Comédie le droit de réclamer, s’ils le jugeaient à propos, ce qui leur a été retranché injustement de leur part dans les produits, ainsi que je venais de le faire pour moi-même : ce qui, j’espérais, n’arriverait pas, si l’accord à l’amiable s’exécutait de bonne foi. Cette assemblée n’a rien terminé de positif. Mais le dimanche 5 mars 1780, la Comédie ayant député sept de ses membres pour assurer aux quatre commissaires de la littérature, en présence de fout son conseil assemble chez M’Gerl l’intention de la Comédie était de termii miabledces conditions, dont il serait fait m i, j’ai répondu qu’en acceptant cet arrangement pour les auteurs, je voyais sister encore dans ce plan même le germe de perpétuelles difficultés, parce que l’on ne pourrait ôter à chaque auteur le droit d’examiner tous les chefs de dépense en comptant avec la Comédie ; qu’à la vérité il n’y aurait plus de contestation sur les objets dei ette qui n’étaient que de i brements de celle de la porte, dans laquelle ils rentraient tous, suivant le produit réel, et comme en ayant été abusivement retranchés ; mais que j’aurais bien désiré qu’une pareille iixilé put être établie sur les objets de dépense, atiu de tirer la Comédie du danger d’une inquisition future qui ne pourrait que lui déplaire, et lui susciter sou-ut beaucoup d’embarras.

Enfin, frappé comme d’un coup de lumière, j’ai proposé à l’assemblée de chercher une somme moyenne, et d’y fixer les frais journaliers de la , dont chaque auteur à l’avenir supporterait le neuvième sans examen ni contesti ; au moyen de quoi le décompte de chaque pii rait très-aisément.

Tout le monde applaudit : on me demande quel est. mon mot. Je réponds que, mes calculs m’ayant donné cinq cent vingt-trois livres de frais journapropose cette somme comme la plus juste qui me vienne à l’esprit.

M Gerbier prie les quatre commissaires île la littérature de passer dans une autre pièi que les sept comédiens puissent délibérer avec leurs conseils.

Mais, en rentrant, on se trouve plus éloigné que jamais ; et M Gerbier soutient le refus J des comédiens, par l’argument que la masse totale désirais, tels que la Comédie les a toujours comptés aux auteurs, se monte à plus de treize cents livres par jour ; que, ma plus grande réduction les portant à cinq cent vingt-trois livres, le moyen terme ne pouvait être cette somme ainsi réduite, mais un milieu entre les deux sommes.

Et moi, qui vois qu’on oublie le principe, je me hâte de leur rappeler qu’ils prennent l’abus pour la loi ; que, par les données et discussions qu’on a vues, la surpaye du quart des pauvres, la, i citant rptrwri’autwr d’uni fauss compensation entre la recette despetites loges et la dépense journi 1 tranckêspar eux de la dép*

eu double emploi, devant être proscrits, puisqu’ils étaient le fondement trop réel de justes réclamations des auteurs dramatiques, il ne fallait chercher un moyen terme entre mon résultat et celui de la Comédie qu’après que tous ces objets r vicieux seraient absolument rejetés du compte ; que’. MM. les comédiens étant de plus convenus prudemment d’eu retrancher aussi les intérêts de