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« Je suis malade ; on m’interdit pour quelques jours les affaires sérieuses : je profiterai de ce loisir forcé pour m’occuper de celle-ci, qui ne l’est point du tout.

« Je vous demandais aussi par ma lettre d’ouvrir une fois cette semaine la boutique peinte en bleu de notre Figaro : cela ne ferait point mal du tout. On s’obstine à vouloir que nous soyons en procès : il serait assez gai de prouver ainsi aux bavards qu’il n’en est rien et que vous ne cessez point, comme on le dit, de jouer les pièces assitôly qu’il est question de leur produit. Je suis, etc. »

Je m’étais trompé sur le motif du silence : il ne venait que de l’embarras de certifier un compte aux données duquel la Comédie n’avait pa plus de confiance que moi, si je m’en rapporte à sa i | tndée d’autant de signatures obligeantes que le bordereau en avait ><-u : elle portait le nom de dix membres de la Comédie. La voii i :

" Monsieur,

c Le compte qui vous a été envoyé peut bien ertifié véritable pour le produit des relc la ] orl ■— de chaque représentation, parce qu’elles sonl constatées. „ Quant au produit des petites loges, on ne peut vou en donner qu’un aperçu, cette recette étant ., susceptible il— variation à tous moments, soit ■ par la retraite ou la mort de différents locataires qui ne louent point tous par bail, soit pour les i non-valeurs, pour raison de eux des proprié„ taircs q U i ne p point ; soit en raison des

! notoire qu’il 3:

locations l’été que l’hiver, et que votre pièce a été jouée dans l’un et l’autre temps. Il en est de même des frais journaliers, qui ne peuvent non plus être li mêmes tous les jours ; ils varient nécessairement à chacune des représentations, ■ ison du choix des pièces. Vous la, monsieur, que l’on ne peut vous d h compte que par aperçu, et faire, comme on dit, 11 un, cotemal taillée. Au reste, la Comédie ne pense « point comme le public, el ne sait d’où vient le , 1 bruit du 1 >se entre nous.

Si vi ii— désirez, monsieur, de plus amples éi lain issements, la Comédie se fera un plaisir ,. et un devoir de vous les procurer. Rétablissez votre santé, qui noms intéresse ; croyez que nou . donnerons votre pièce au premier moi h 1 s pourrons, et faites-nous l’honneur de 1 croire, avec toute la considération et l’estime possibles,

c Monsieur,

Vos très-humbles et très-obéissanl i i. leurs, tant peur nous que pour 1’ « marades.

Ce 21 jau

COMPTE RENDU.

Le ton affectueux d tte lettre m’ayant absolument gagné le cœur, je résolus de tirer la Comédie de l’embarras où I ignorance des affaires la mettait à mon égard; et, toujours plein du désir de fixer le sort des auteurs à l’amiable, parl’exemple du mien, j’envoyai le 28 janvier aux comédiens la lettre instructive qui suit: h En lisant, messieurs, la lettre obligeante dont vous venez de m honorer, signée di beaucoup , 1 entre vous, je me suis confirmé dans l’idée que vous êtes tous d’h lêtes gens, très-disposés à faire pendre just’n e aux ailleurs ; mais qu’il en — est de vous comme de tous les hommes plus ver-les arts agréables qu’exerces sur les I iem es exactes, et qui se font des fanl des embarras d’objets de calculs que le moindre méthodiste résout sans difficulté. . Par exemple, il est de règle que tout compte entre associés doit être d’une exactitude rigou■ reuse, et que rien île problématique n’y peut i. être admis. Cependant, à la demande trè que je vous fais de certifier l’état que vous m’avez envoyé, vous me répondez que l’on peut « la certifier véritable I— produit des r a ttes de la porte, para qu’il est constaU chaque jour; 11 mais que, quant au produit des petites loges, on ii ne peut en donner qu’un aperçu, a , susceptibl de • aviation à chaque moment. mort ou par retraites, non-vab "es. n « son 1, etc. Ici vous proposez unecotemal taillée: je ne la vois pas juste; et voici mon vation :

II Votre raisonnement, messieurs, aurait toute sa

demandais une évaluatioi

, 1, , produit futur des petites loges ; ma , , quelque chose d’éventuel

« ou d’incertain dans cette location pour les .. ai 1 s prochaines, la n cette de ces mêi … pour le cours des années passées -i certainement arr 1’onnue aujourd’hui que celle du parterre el des grandes pour les mêmes an :

, H n’est pas plus difficile

„ table de relever, sur les livres de 1775 le produit exact des loges à t’ai, occu] dans tel ou tel mois, que de m’apprendre exactement ce qu’on a reçu à la porte tous les jours lêmes moi ! réfléchir

,. qu’il ne m. us vient pas à l’esprit que I , mc rendre à cet égard esl absolument sem„ Mai, le à celui que M’ire comptable.1 rendu, sur « ce même objet, à la Comédie. Si, d’après —es tabli us

1. eu nulle peine a pn 1 : d ir 1 t, cn a pas plus a procéder e : ai : nu ni au mien, .., 1, 3 que je m’en rapporte aux 1 dont vous contents pour vous mjmcs. Qu’est-il ave/

arrivi

I •

uaud les mois ont été reconnu.— moins