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genre, doivent devenir, en peu de temps, les colonnes du commerce, fermes soutiens de cet état honorable.

Dans nos grandes villes, mais notamment à Bordeaux, si l’on rassemblait les biens de tous les négociants protestants, on trouverait que la masse et l’étendue de leurs affaires forment un capital immense, et que leur industrie augmente considérablement les revenus de l’État. Les enfants succédant aux pères, et consolidant de plus en plus le crédit, les ressources et les richesses de ces maisons, ils perfectionnent la branche que leurs parents ont embrassée ; et tels que les Télusson, les Audibert, les Vanrobais, les Cottin, les Sémandi, les Jauge, et mille autres, ils contribuent beaucoup plus au progrès du commerce et des arts que les maisons catholiques, lesquelles ont à peine acquis un peu de fortune, qu’elles songent à tirer leurs enfants du négoce qui les enrichit, pour les attacher aux emplois, les élever aux charges, et leur assigner sottement un milieu presque nul entre la classe honorable des utiles négociants et la classe honorée des nobles inutiles.

Ce n’est donc pas la bienfaisance connue de Sa Majesté que j’implore ici pour des hommes honnêtes qui ne m’en ont pas chargé ; c 1 la politique éclairée de son conseil que j’invoque, pi u 1 plus en plus à leur état, au commerce à la patrie, les chefs des maisons protesi par leur admission dans les chambres de comoffre ici le moyi 11 facile il augmenter ou de 11 émulation par la plus juste et la plus simple des grâces, la seule qu’un puisse accorder peutnts protestants, jusqu’à ce qu’un temps plus heureux permette enfin de rendre à leurs enfants la légitimité civile, qu’aucun prince de la terre n’a droit d’ôter à ses sujets —J’offre donc un moyen facile 1 État une nulles dont le — il a de tout temps de concourir de leurs trael « le leur fortui est reconnu qu’elles 01 ppui. De même qu’on ne s’informe pas. en le— sacrant, si nos e 1 ut-oi int, m chambre — 1 leurs soni 01 thojarder pour les synodes thé< i 1 piques ces distants qui divisent tout dans les affaires ? Eli ! le premier moyen de réunir enfin les |, : trine est de les mis, de limer tant qu’un 1. s qui rendent les hommes si ra1 tes les uns envers les autres, oin d’arrêt du conseil pour faire le bien [ue je oliieite : une lettre du ministre au nom du < [uelle, san-, s’expliqui. 1, de division étrangers au commi nplem : nl que ■ Sa menter la c : orde el l’union illes el ports de mer, et qu ■ il m— le. m ■ état, la jalousie « qui iiau 1 ni se les tiain .. toujours au bien public, elle veut que tous le — pour honorai autre distini qui naît de que chai un s’acquieri dans la partie

1 udié, j’ose répondi e au qui me li enl. nir un pui u vient d’à du roi. in ni. — our porter les maisons prote nement, pat d s ur l’Amérique, ou des armements de ■ >rs ; ce qui est foi 1 à ci et ce qu’il importa tant marqué de délent général. Sigtié Caron de Beaumarchais’. Dans un instant plus désolant encore, en mai 17^-2. lorsqu’il apprit la défection du 12 avril, -t la prise du nuirai que commandait M. de Grasse, M. de bientriste, m’ayant dit que lei i 1 mortellement affligé, je cherchai sur-le-champ commi il on pouvait i mer 1 il échec au bien de la n ■ , inspirant à notre roi une très-haute idi tachemenl de son peuple. Alors j’imaginai que si chaque ville offrait un vaisseau à Sa Majesté, ce généreux paierait une diversi m beun u journée. Je fis d’abord répandre quelqui de Paris, faisant crier partout souscription, souscription ! bien certain qu’indépendamment du caractère national, en attaquant la sensibilité des pauvres, on arrive bientôt jusqu’à la vanité di : ii h M 1 1 eul son effet, el vint générali J’avai I mis à l’un •les clubs de la capitale.1 vais envoyé sept ci nts à nos sept chambres de commerce, avec cette lettre circui envoyant Paris, le 2" mai 17 Messieurs, Au milieu des succès qui nous allaient donner une paix ’i malheureuse issue du combat de M d ne pourrait que retarder cette paix après laquelle nous soupirons tous. !  !’in’ les bons sujets du roi d liveni e réunir pi ur omptemi ni la, [uent. Déjà i foule dans la capitale peur ce grand objet. Dans la perque les villes de i maritime ne resteront pas en arrière, je vous prie de vouloir bien me coucher, en ma qualité d’armateur, peur i cription que je vous invite à ouvrir. 11 me semble qu’un vaisseau de lis ei portant le nom de la ville qui lui en fera i . l’être agréable à Sa Majesté. I nouveau i .i d avi n un i maître, il a le bonheur au —i de régner sur une excellente nation. ivec le plus pi Messie m s. Votre, etc. lARON DE BEAUMARCHAIS. Quand mes paquets furent parti :. j’écrivis à M. de Ver genm i la lettre dont je ; i c celle de sa réponse. Mai ; je di i ir 1 honneur de mitre nation, que loi rts m’onl convaincu que cette oram ■’le monde à i eue de ces Icttn ce —le. i — M le i ira pu lie e, "■ u’■, 1a Rochelle, BuRkaux