Page:Beaumarchais - Œuvres complètes, Laplace, 1876.djvu/471

Cette page n’a pas encore été corrigée

qu’il s’oblige de me rendre en mains propres le plus tôt qu’il pourra, et, en cas d’impossibilité, de les brûler sitôt qu’il les aura recouvrées.

2. Je reconnais qu’il m’a aujourd’hui remis tous mes billets au porteur, montant ensemble à la somme de cent soixante mille livres, dont il n’a fait qu’un usage discret, duquel je suis content.

3. Distraction faite des fonds ci-dessus avec les sommes que j’ai personnellement prêtées à mondit sieur de Beaumarchais, soit sans reçus, soit avec reçus ou billets faits à moi ou à un tiers pour moi, je vois qu’il me doit, y compris le contrat à quatre pour cent, passé chez Devoulges (des payements faits à la veuve Panetier et à l’abbé Hémar, pour l’acquisition de sa charge de secrétaire du roi), que j’ai de lui, et tous les arrérages dudit contrat jusqu’à ce jour, la somme de cent trente-neuf mille livres, sur quoi ;

4. Je reconnais et reçois ma quittance du 27 août 1761, de la somme de vingt mille francs que je lui avais remis sur son billet au porteur, en date du 10 août précédent, et qu’il m’a rendus sans en avoir fait usage ; lequel billet au porteur s’est égaré dans mes papiers alors, sans que je sache ce qu’il est devenu, mais que je m’engage de lui rendre, ou indemnité en cas de présentation au paiement.

Plus, je reconnais ma quittance du 16 juillet 1705, de dix-huit mille francs ; plus, celle de neuf mille cinq cents 1 1 a* n’it 1760.

. Plus, je reçois en payement la défalcation de la rente lie viagère de six mille livres que j’ai dû : lui fournir, aux termes de notre contrat en brevet, passé chez Devoulges le 8 juillet 1761. lesquels arrérages n’ont été fournis que jusqu’en juillet 1762 (à cause de plus fortes sommes que je lui ai prêtées alors. et qui se montent aujourd’hui à quarante-six mille cinq cents livres. . Plus, je me reconnais débiteur de mondit sieur de Beaumarchais, de la somme de soixante-quinze mille livres pour les fonds qu’il a mis dans l’affaire des bois de la haute forêt de Chinon, où il est intéressé pour un tiers dans lequel je me suis associé avec lui pour les trois quarts, avec engagement de faire ses fonds et les miens aux tenu — de notre traite de société du 16 avril 1767, lesquels fonds je n’ai point faits, mais Lien lui. . Plus, je me reconnais son débiteur de la somme de huit mille livres pour les intérêts desdites soixante-quinze mille livres, ainsi que je conviens de les porter. . Plus, comme j’exige qu’il me rende la grosse du contrat de six mille livres viagères qu’il a de moi, quoiqu’il ne dût me le remettre que dans le cas où je ferais quelque chose pour lui (ce que je n’ai pu), et que j’en reçois le fonds en quittance de la somme de soixante mille francs, aux termes dudit contrat, il résulte que mondit sieur de Beaumarchais m’a payé deux cent trente-sept mille livres, ce qui passe sa dette de quatre-vingt-dix-huit mille francs.

. Pour remettre de la balance dans notre compte, j’exige de son amitié qu’il résilie notre traité des bois de Touraine. Par ce moyen, le tiers que nous y avons en commun lui restant entier, les soixante-quinze mille livres qu’il a faites pour nous deux dans l’affaire lui deviennent propres ; et il ne sera dans le cas d’essuyer jamais aucune discussion ni procès de la part de mes héritiers ; ce qui ne manquerait pas de lui arriver s’ils me succédaient un jour dans cette association, comme le porte l’art. îv de notre traité de société ; mais, pour le dédommager de l’appui qu’il perd aujourd’hui, pour la suite d’une affaire dans laquelle je l’ai engagé, et qui devient lourde et dangereuse, je lui tiens compte des huit mille livres convenues pour l’intérêt des soixante-quinze mille livres qui ont dû courir jusqu’à ce jour pour mon compte, et je promets el m’engag i de lui fournir en forme de prêl d’ici à la tin de la présente aimée, la même somme de soixante-quinze mille livre, pour I aider à fait veaux fonds que l’affaire exige, desquelles soixante-quinze mille livres je ne recevrai point d’intérêt pendant huit ans que peut durer encore l’entreprise), du jour du prêt : lequel terme expiré, ils me set rei irsés pat in ;. ou, en cas de mort, à mon neveu Paris île Mézieux, sou ami, que j’en gratifie ; et si lit sieur de Bi mmarchais aime mieux alors en passer contrat de constitution a quatre re. an que de rembourser, il en sera le maître. lu. Et pour faire la balance juste de notre compte, je me reconnais son débiteur de la somme de vingt-trois mille livres, que je lui payerai à sa volonté, sans qu’il soit besoin d’autre titre que le présent engagement. . Au moyen desquelles clauses ci-dessus énoncées, remise, par mondit sieur de Beaumarchais, de— titres, papiers, reçus, billets au porteur, grosse du contrat de six mille livres de’rente viagère, résiliation du trail les bois, reconnaissance de mes quittances, arrêté d compte, etc., , /e reconnais mondit sieur de Beaumarchais quitte de tout envers moi.

. Je promets et m’engage de lui remettre à sa première réquisition la grosse en parchemin du contrat, à quatre pour cent, de sa charge de secrétaire du roi, comme m’ayant été remboursé, avec tous les arrérages jusqu’à ce jour. Plus, je-m’engage de lui rem sesreçus, billets, missives, etc., de toutes les sommes qa’il a touchées de moi, par moi, ou parmi I moi,.-"lis quelques firmes que ces reconnai trouvent, soit dans sa.haie personnelle, soit pour les fonds qu’il a touchés pour d’autres affaires, et notamment son billet au porteur, du 19 août 1761, de vingt mille livres, qui s’est égaré dois mes papiers. . Plus, je m’en— i-e a lui rendre toutes les lettres, papiers, sollicitations, etc., que la famille royale m’a faites ou fait faire pour lui, et qu’il appelle ses lettres de noble

. Plus, je m’engage de lui faire tenir un de mes grands portraits du meilleur maître, pour le don duquel il me sollicite depuis longtemps.

. J’exige de son amitié qu’il brûle toute notre correspondance secrète, comme je viens de le faire de mon côté, afin qu’il ne reste aucun vestige du passé, el j’i agi de son honneur qu’il garde toute sa vie le plus profond secret sur ce qui me regarde, dont il a eu connaissance.

. Et moi, Caron de Beaumarchais, aux clauses et conditions ci-dessus énoncées, je promets et m’engage de remettre, demain pour tout délai, à mondit sieur Duverney, les pièces essentielles qui lui manquent sous les n°s 5, 9 et 62. Plus, le traite de société entre nous sur les beds de Touraine. que je résilie uniquement par respect pour le désir qu’il en a. dans un moment où j’aurais le plus besoin d’appui dans cette affaire ; et quoiqu’il m’eût été bien plus avantageux que mondit sieur prit pour son compte tout le tiers d’intérêt que nous y avons eu en commun, comme je l’en sollicite depuis longtemj refuse les huit mille livres de l’intérél des soixante-quinze mille livres avancées ; mais j’accepte le prêt de soixante-quinze mille livres comme une condition rigoureuse de la résiliation, et sans laquelle elle n’aurait pas lieu, et au défaut duquel prêt le traité reprendrait touti » a forci Ainsi, pour la juste balance de notre compte, je réduis ma créance sur mondit sieur Duverney à la somme de quinze mille livres ; lesquelles payées, le contrat à quatre pour cent, les lettres, papiers, reçus, billets, remis, et le prêt de soixante-quinze mille livres effectué, je reconnais mondit sieur Duverney quitte de tout envers moi. Et pour tous les articles de cet arrêté, fait double