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LETTRES DE VOYAGE

qu’il imite bien, nous abordons l’étude de la parole.

Pour cette seconde partie de l’enseignement, nous nous ingénions encore à le distraire et à écarter la monotonie et l’ennui, ces deux mortels ennemis du progrès.

Comme premier exercice de la parole, nous apprenons à notre jeune sourd-muet à respirer. Nous entreprenons alors une étude très importante et de l’exécution de laquelle dépend beaucoup le son de voix de notre élève. Suivant, en effet, que cet exercice sera bien ou mal fait, le jeune sourd-muet aura une voix claire, nasillarde ou gutturale très prononcée. Le devoir du professeur à ce moment-là est donc d’y apporter tous ses soins.

Voici en quoi consiste l’étude de la respiration.

1o Nous faisons d’abord expirer l’air emmagasiné dans les poumons en soufflant, par exemple, sur une bougie.

2o Nous faisons ensuite inspirer de l’air (ici nous employons divers procédés pour faire comprendre cet exercice à nos élèves) et le faisons aussitôt expirer.

3o Nous faisons ensuite un troisième exer-