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LETTRES DE VOYAGE

ques années, Madrid abrité rentrera en possession de son ancien climat. »

« Après la pulmonie, le climat de Madrid réserve encore, surtout aux étrangers, une maladie endémique qui fait quelquefois bien des ravages ; c’est une colique convulsive qui paraît avoir quelque rapport avec celle des peintres, et qui a souvent des suites longues et fâcheuses. On dit aussi que Madrid est fatal aux enfants pendant la période de la dentition, et enfin qu’il est prudent de suivre un régime sévère pour échapper aux suites fâcheuses et souvent fatales d’un climat meurtrier. »

Ces citations, étant donné l’état de santé où je me trouve, me paraissent plus que suffisantes pour expliquer mon passage précipité dans une ville aussi dangereuse.

Quoiqu’il en soit, Madrid n’en est pas moins devenue la première cité espagnole, se distinguant par l’importance de sa population, par ses admirables musées, ses écoles, ses établissements publics, ses manufactures, et par sa situation au point de croisement des grandes artères de la monarchie. Elle a en outre la renommée d’être l’une des plus belle villes de l’Europe. On remarque surtout les rues d’Al-