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LETTRES DE VOYAGE

occupe l’emplacement des Aquæ-Calidæ des Romains, ville florissante sous le règne de l’empereur Tibère, vers l’an 32 de notre ère, et qui fut le rendez-vous général des malades et amateurs de bains.

Il y a plus d’un siècle, le docteur Shaw, l’archéologue anglais, dans la description qu’il donnait de ces ruines, parlait des vestiges d’un antique rempart, d’un bâtiment à colonnades situé au centre de la ville et d’un monument en forme de temple qui la dominait. Il décrit deux bassins, destinés l’un aux juifs, l’autre aux mahométans, et comme perdus dans les ruines des galeries et des constructions qui s’élevaient alentour, mais dont Berbrugger et l’auteur de l’Itinéraire ne retrouvaient plus trace en 1843.

Deux hôtels superbement installés ont été construits pour la commodité des nombreux visiteurs qui viennent prendre les eaux pour combattre les rhumatismes, la goutte, la scrofule et les maladies nerveuses. On dit aussi que le climat présente un ensemble de conditions hygiéniques qui complètent l’effet du traitement thermal et rendent à la santé des personnes abandonnés des médecins. Je ne fais que répéter ici ce que l’on m’a dit de l’effet