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LETTRES DE VOYAGE

tructions grandioses furent substituées aux fortifications primitives. Le VIe siècle avant J. C. vit l’extension merveilleuse de la puissance des Carthaginois.

La forme de Byrsa était à peu près rectangulaire ; elle était couronnée par le temple d’Esculape ; mais, ce n’est que par des efforts d’imagination que nous nous figurerons les autres édifices qui remplissaient Byrsa. L’histoire a omis tous ces détails parce qu’elle n’a été écrite que par les ennemis de Carthage. Muets sur ses splendeurs, ils n’ont d’éloquence que pour raconter sa ruine.

On visite d’abord les citernes, superbe monument échappé à la destruction de Carthage et qui sont encore dans un excellent état de conservation, et qui peuvent contenir à peu près 25,000 mètres cubes d’eau. Elles forment dix-sept réservoirs. Nous y avons déjeuné à l’abri du soleil et nous y avons puisé de l’eau à l’aide d’un seau suspendu à une poulie et dont se servent les pâtres et les touristes. Cette eau est très fraîche et très bonne. Près des citernes sont les ruines d’une tour qui en défendait probablement l’approche.

J’emprunte au travail de M. Louis Piesse sur l’Algérie et la Tunisie, la description de la chapelle de St. Louis, car c’est là, aujourd’hui, le monument le plus intéressant à visiter, aux environs de Tunis :

Vers l’extrémité orientale du plateau s’élève la chapelle Saint-Louis, au milieu d’un enclos entouré de murs.