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LETTRES DE VOYAGE

exclusivement les mêmes objets. Il y a le souk des Forgerons, le souk des Revendeurs, etc. Il y a même le souk des Libraires ! Et avant 1846 il y avait — ce ne devait pas être le moins curieux de tous — le souk des Esclaves.

Quant aux fabricants de chaussures, leur nombre est incalculable. Leurs boutiques occupent plusieurs galeries des souks et on en trouve dans tous les quartiers de Tunis. On se demande ce que deviennent toutes ces chaussures jaunes ou rouges, en voyant une partie de la population marcher pieds nus.

Les souks, aux époques des grandes fêtes musulmanes ainsi qu’au 14 juillet, sont brillamment illuminés et produisent alors le plus curieux effet.

Sous le rapport commercial, Tunis ressemble aux autres villes de l’Afrique et de l’Orient. Les amins ou syndics réglementent chaque corporation.

Je parlerai, dans ma prochaine lettre du quartier européen, des ruines de Carthage, du Bardo, célèbre palais du bey, situé en dehors des murs de Tunis, et de la chapelle de St. Louis.