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LETTRES DE VOYAGE

au sujet des bagages, en Italie, où les chemins de fer n’accordent aucune franchise. Il faut toujours s’efforcer de voyager avec des sacs que l’on peut porter à la main et prendre avec soi, en wagon, car on vous fait payer très cher, à tant le kilo, pour les malles et les valises qu’il faut enregistrer.

On trouve partout de fort bons hôtels, en Italie, et à des prix bien raisonnables. On y est parfaitement servi, mais les chambres, en hiver, y sont très froides et fort dangereuses pour ceux qui, comme moi, souffrent d’une maladie des voies respiratoires. On a beau brûler du bois, les feux de cheminées qui sont les seuls connus sont impuissants à réchauffer les appartements qui sont toujours très grands et à plafonds très élevés. Aussi, je ne conseillerai jamais à des malades de voyager en Italie, pendant l’hiver, pour leur santé. C’est une erreur que j’ai payée moi-même très cher, par des accès d’asthme et des quintes de toux répétées. Le nord de l’Italie est très froid, Venise est humide et Florence et Rome ont des climats fort variables. Ce n’est guère qu’à Naples que l’on trouve le soleil, ou bien à Nice, Cannes ou Menton qui sont abrités contre les vents froids. J’ai plus souffert du