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EKZERCARO.

crier ! Rien n’est plus gênant. L’Esperanto, naturellement, n’a qu’à substituer l’o du substantif à l’a des adjectifs pour éviter cette gêne. Avec ridemo, laboremo, domemo, ludemo, babilemo, kriemo nous l’évitons pleinement et donnons aux adjectifs les substantifs correspondants que réclame la logique.

Remarque. — En principe l’Esperanto ne greffe pas sur le suffixe em l’affixe ec de la qualité abstraite. L’idée étant pleinement rendue par emo, l’addition de ec sous la forme emeco serait une pure surérogation.

Er

Ramène à l’élément, à l’unité partielle, disons-nous à la page 35. Il ne faut donc pas le croire synonyme de unu, bien que forcément la traduction amène à tout instant les mots un, une. Ainsi malsanero que nous verrons dans l’exercice 40, ne signifie pas du tout une maladie, mais un des éléments, une des parties constituantes, un des principes d’une maladie qui peut en compter bien d’autres à côté. Aussi l’Esperanto dira-t-il, à l’occasion, que tel malsanero d’une maladie donne naissance à tel simptomo.

La pièce de monnaie, le grain de poudre, de poussière ou de sable, etc., sont bien réellement l’unité partielle de l’argent (monnaie), de la poudre, de la poussière ou du sable pris en totalité. Nous sommes donc dans la vérité logique en disant monero une pièce de monnaie, pulvero un grain de poudre (à canon, fusil), polvero un grain de poussière, sablero un grain de sable.