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ler en Suisse, ensuite en Angleterre, ayant enfin reçu une invitation de sa famille d’aller en Suisse, il pria madame de Turpin d’obtenir ce changement, ce que M. le général Hoche accorda avec bonté et avec indulgence pour toutes ses incertitudes.


N° 9.

Madame de Turpin se trouvant à Angers le 30 thermidor, lorsque le général Hoche y passa revenant de Paris, elle lui écrivit pour lui demander la liberté de M. le curé Bandirgnie, incarcéré à Nantes, et la liberté d’autres prisonniers envoyés à Noirmoutiers, ce que M. le général Hoche ordonna quelques jours après. N’ayant pu voir madame de Turpin, il lui écrivit en ces termes :

Le 30 thermidor.

Il est si tard, madame, que je ne puis espérer avoir l’honneur de vous voir aujourd’hui ; croyant avoir celui de vous recevoir ce matin, j’ai attendu jusqu’à midi et demi : je suis désolé de votre inutile course. Puis-je espérer que vous voudrez bien m’indiquer l’heure où je pourrai avoir l’avantage de vous voir demain matin chez vous. Je suis honteux de n’avoir pu encore vous saluer.

Signé le général en chef, L. HOCHE.