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d’ailleurs le vœu général, et en cela il était conforme aux ordres de Monseigneur le comte d’Artois. « On me promet des secours, mandait le prince ; j’espère enfin que l’Angleterre me conduira avec plus de succès vers les côtes de France ; quarante mille hommes me sont promis ; mais si vous pouvez éviter le renouvellement des hostilités, faites-le. Si, au contraire, vous êtes réduits à vous défendre, je ferai tout ce que je pourrai, ainsi que ma famille, pour aller vous secourir. »

Peu de jours après, des colonnes républicaines parties de Segré et de Candé, informées qu’une réunion de chefs royalistes avait lieu dans le village de Noyant, à la suite du conseil tenu dans la forêt de Pouancé, marchèrent sur le camp des Angevins. Le combat, soutenu par un millier de Chouans, fut vif ; il dura trois heures, et la victoire se déclara pour les royalistes.

M. de Scépeaux s’abstint de paraître dans les conseils ; il rédigea un mémoire où il ren-