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militaire. M. de Bourmont, qui venait d’arriver aussi d’Angleterre, M. d’Autichamp, qui arrivait de la Vendée, de même que MM. de la Beraudière, Frotté, Georges et M. d’Andigné, assistaient également à ce dernier conseil. Toutes les voix se réunirent pour que M. de Châtillon prît le commandement en chef. M. de Scépeaux était absent, et M. de Châtillon ayant vainement et généreusement essayé de le maintenir, se vit obligé par le vœu général de suivre les instructions de Son Altesse Royale Monsieur, et de se mettre à la tête de l’armée qu’avait commandée le vicomte de Scépeaux.

On touchait à l’automne de 1799, et les chefs royalistes allaient recommencer les hostilités, qu’ils éludaient depuis deux ans. Ils rédigèrent une espèce de manifeste qu’ils adressèrent aux corps constitués pour justifier leur conduite provoquée par la persécution. Là, ils annonçaient que si absolument on ne revenait pas sur les mesures révolutionnaires, ils reprendraient les armes ; on ne leur