Page:Beauchamp - Mémoires secrets et inédits pour servir à l’histoire contemporaine, tome 2.djvu/319

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

qui mit obstacle à l’entrevue qu’elle devait avoir avec le comte de Puisaye.

D’un autre côté, M. de Bourmont venait d’être envoyé aux comtes de Rochecotte et de Frotté, l’un chef des royalistes du Maine, l’autre des royalistes de la Normandie, à l’effet de leur faire connaître les circonstances où se trouvait l’armée du vicomte de Scépeaux ; il était chargé de recevoir leurs avis et de solliciter leur adhésion. Les deux chefs signèrent une délibération par laquelle ils souscrivirent d’avance aux conditions qu’on accorderait à M. de Scépeaux. Cette pièce fut confiée à madame de Turpin, qui en a été dépositaire long-temps ; elle la tenait de M. de Bourmont.

Cependant, partie sans sauf-conduit et bravant tous les dangers, madame de Turpin vint s’aboucher avec le général Baillot, qui commandait à Angers ; il favorisa sa mission, tout en l’assurant qu’elle n’obtiendrait rien sans la reddition des armes. Elle revint sur ses pas et demanda aux chefs de son parti de nouvelles instructions ; ils se bornèrent à