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comte de Botherel, au marquis de la Ferronière et au chevalier de la Garde, s’embarqua avec eux pour Jersey, et de là pour l’Angleterre.

Dans l’intervalle, Puisaye, s’étant mis en route dans l’espoir de déterminer les Vendéens à reprendre les armes, arriva au quartier-général du vicomte de Scépeaux. Ce fut à cette époque que madame de Turpin eut occasion de voir Puisaye et de s’entretenir avec lui de la situation du parti royaliste armé. La Vendée était aux abois ; et, comme on l’a vu, Charette et Stofflet succombèrent.

Bientôt l’armée du général Hoche ayant passé la Loire, toute la rive droite du fleuve depuis Angers jusqu’à Nantes fut couverte de soldats. Hoche, qui avait promis aussi de dompter les Chouans, leur adressa une proclamation fière et menaçante. Tandis que plusieurs de ses colonnes traversaient la Vilaine, pour soumettre aussi le Morbihan, des troupes nombreuses achevaient d’envahir le